La part des énergies renouvelables en France est en hausse

14/10/2025

Face à la crise climatique et à la volatilité du coût des énergies fossiles, la France intensifie sa transition énergétique. Les énergies renouvelables (EnR) — solaire, éolien, hydraulique, biomasse — jouent un rôle central dans cette évolution. Selon les chiffres récemment publiés par le Service des données et études statistiques (SDES), les EnR connaissent une croissance soutenue et structurante du mix énergétique français. Ce développement continu témoigne d’un véritable changement de paradigme : la France s’oriente vers une énergie plus locale, durable et résiliente, soutenue par l’innovation.

I. Le poids croissant des énergies renouvelables dans le mix énergétique français

Vers une plus grande indépendance énergétique

La France reste tributaire des importations de pétrole, de charbon et de gaz naturel. Cependant, le développement combiné du nucléaire et des EnR renforce significativement son indépendance énergétique.
Le pays est aujourd’hui exportateur net d’électricité, un atout stratégique dans un contexte européen marqué par la recherche de souveraineté énergétique. Cette transition s’accompagne d’une substitution progressive des énergies fossiles au profit de l’électricité et du gaz naturel, bien moins émetteurs de gaz à effet de serre (GES).

Le chiffre clé 2024 : 24 % d’énergies renouvelables

D’après le SDES, les énergies renouvelables représentent désormais 24 % de la production primaire d’énergie en France. La production nationale totale progresse de +9,9 % en 2024, atteignant 61 % de l’approvisionnement en énergie primaire. Ces chiffres traduisent une croissance structurelle et continue, confirmant la place centrale des EnR dans la stratégie énergétique nationale. Le photovoltaïque et l’éolien, en particulier, enregistrent une progression à deux chiffres depuis plusieurs années.

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II. Une diversification dynamique des filières renouvelables

Un mix énergétique en constante évolution

En 2024, la production primaire d’énergie atteint 1 564 TWh, soit une hausse de 10 % par rapport à 2023.
Répartition du mix :

  • Nucléaire : 74 %
  • Énergies renouvelables thermiques et déchets : 17 %
  • EnR électriques (hydraulique, éolien, photovoltaïque) : 9 %
  • Énergies fossiles : 1 %

Cette répartition montre que les énergies bas carbone dominent désormais largement le mix français, une tendance appelée à se renforcer grâce aux investissements publics et privés.

Le détail des filières EnR : la montée en puissance du solaire

Les énergies renouvelables couvrent aujourd’hui un spectre de plus en plus large :

  • Bois-énergie : 32 %
  • Hydraulique : 19 %
  • Pompes à chaleur : 14 %
  • Éolien : 12 %
  • Biogaz et solaire photovoltaïque : 6 % chacun
  • Biocarburants : 5 %
  • Déchets renouvelables : 4 %
  • Autres : 2 %

Depuis 2005, la production primaire d’EnR a augmenté de +108 %, une croissance spectaculaire portée par le photovoltaïque, l’éolien, les pompes à chaleur et le biogaz.
Le solaire photovoltaïque, en particulier, connaît une expansion continue, soutenue par la baisse du coût des panneaux, les aides publiques et les opportunités foncières.

III. Un secteur créateur de valeur et d’emplois

Les EnR, moteur économique de la transition

Au-delà des bénéfices écologiques, les énergies renouvelables constituent un levier économique majeur. En 2022, elles ont généré 21,7 milliards d’euros d’investissements et 118 000 emplois équivalents temps plein, selon le SDES. Le soutien public est constant : 183 millions d’euros ont été dédiés à la R&D pour soutenir l’innovation dans les filières renouvelables, notamment le solaire photovoltaïque, les réseaux intelligents et le stockage énergétique.

Un atout pour les finances publiques

Le mécanisme des compléments de revenus a permis aux producteurs d’électricité renouvelable de reverser à l’État les gains issus des prix élevés de l’électricité. Résultat : en 2022, ces recettes publiques ont dépassé de 2,4 milliards d’euros le montant des subventions versées. Autrement dit, les EnR ne coûtent plus seulement à l’État — elles rapportent aussi. Un signal fort pour la stabilité économique et budgétaire de la transition.

IV. Une consommation finale en hausse et une position européenne solide

Une part croissante dans la consommation des ménages et entreprises

La consommation finale énergétique s’élève à 1 550 TWh en 2024.
Les EnR thermiques et déchets représentent 14 % de cette consommation, contre moins de 10 % il y a dix ans.
Répartition par secteur :

  • Transports : 33 %
  • Résidentiel : 30 %
  • Industrie : 18 %

Les EnR couvrent désormais 15,8 % de la consommation d’énergie primaire, preuve de leur ancrage durable dans les usages quotidiens.

La France, un leader européen en production renouvelable

Avec une production dynamique, la France se classe 2e producteur primaire d’EnR en Europe, derrière l’Allemagne. Elle est première pour les pompes à chaleur et deuxième pour l’hydroélectricité et la biomasse solide.
Cependant, sur la part des EnR dans la consommation finale brute, la France occupe la 15e position, encore légèrement en dessous de la moyenne européenne (23 %). Un résultat encourageant mais qui démontre un potentiel de progression important — notamment via le développement du solaire photovoltaïque sur terrains privés.

Les EnR, un moteur durable pour la France de demain

Les chiffres du SDES 2024 confirment une chose : les énergies renouvelables progressent sans relâche. La France franchit un nouveau cap vers la neutralité carbone, portée par la diversification de ses filières et la mobilisation croissante des acteurs publics et privés. Parmi elles, le solaire s’impose comme une solution rentable, durable et accessible — une opportunité unique pour les propriétaires de terrains souhaitant valoriser leurs surfaces inutilisées.

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